Le scandale ADBLUE® : UFC Que choisir passe à l’attaque !

Si vous êtes propriétaire d’un véhicule avec ADBLUE®, les problèmes récurrents de cet additif vous sont déjà familiers. Dans le cas contraire, un petit brief sur le fonctionnement du système ADBLUE® vous permettra de mieux comprendre l’ampleur du scandale annoncé.

Depuis la création du principe en 2009, les filtres à particules avec système SCR et ADBLUE ont fleuri chez bon nombre de constructeurs auto. Une avancée technologique qui permet notamment une meilleure conversion des oxydes d’azote en eau, et qui améliore grandement les régénérations du filtre à particules.

emplacement de réservoir ADBLUE dans les véhicules EURO 6

Chaque innovation apportant son lot de problèmes, il est en général coutume pour les constructeurs de modifier ou corriger les défauts pour une optimisation maximum. Or, dans l’affaire qui nous intéresse ici , ce n’est pas le cas. Depuis de nombreuses années maintenant, les problèmes de cristallisation et les pannes de capteurs sont un cauchemar pour les utilisateurs. Bon nombre d’entre eux voient apparaitre des alertes sur leur tableau de bord : « défaut antipollution » ou « démarrage impossible ». Des alertes qui obligent ces conducteurs à se rendre chez leur garagiste avant de se retrouver en rade sur le bas côté.

A ces alertes et cette cristallisation s’ajoute aussi le remplacement des pièces. Quand le capteur du réservoir ADBLUE® est défaillant, on ne peut pas le changer indépendamment. IL faut remplacer le réservoir au grand complet. Un détail qui fait considérablement monter la note. Entre 1000€ et 3000€ à la charge du client. Au point qu’aujourd’hui, plus de 1700 plaintes ont été déposées par les usagers des véhicules concernés.

En France, mais aussi partout en Europe, tous les constructeurs sont concernés : Audi, BMW, Citroën, Dacia, Fiat, Ford, Hyundai, Jaguar, Jeep, Kia, Mazda, Nissan, Peugeot, Porsche, Seat et Toyota. Le système ADBLUE® est aujourd’hui partout. C’est pourquoi l’association UFC QUE CHOISIR a décidé de saisir la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes). Puis dans un second temps de s’allier au BEUC (Bureau européen des unions de consommateurs) pour demander à la Commission Européenne d’effectuer une enquête et d’agir rapidement sur le sujet.

En attendant les résultats de l’enquête, il existe tout de même une solution partielle au soucis de cristallisation. Des produits anti cristallisant pour système SCR, qui peuvent éviter un paquet de déconvenues.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire